« Castrum Cabeoli » est une place forte perché sur la colline de la Gontarde du nom de son seigneur Gontard qui vécut à la fin du XIIe siècle. La ville possède de puissantes fortifications et une porte monumentale face à la rivière la Véore dont le gué était un passage important sur l’ancienne route médiévale.
Les remparts
Construit dès le XIIe siècle, les remparts sont encore présents par endroit (détruits en grande partie en 1910). Certaines maisons les utilisent d’ailleurs pour s’y adosser et les traces d’un chemin de ronde sont encore visibles au sommet.
- Les remparts étaient entretenus grâce à un impôt, le vingtain, correspondant au paiement en nature de 1/20e des revenus des habitants et qui a donné le nom à une rue.
La demi-tour
Faisant partie du système défensif, le bâtiment, semi-circulaire était intégré aux remparts et possédait une chapelle en son sommet.
Le canal des moulins
Le canal des moulins traverse toute la vieille ville du nord au sud et alimentait des moulins à farine, des battoirs à chanvre, des foulons à draps, de petites papeteries et des filatures à soie.
- En 1221, le seigneur Gontard concède les eaux de la Véore à un noble, Pierre Durant afin de pouvoir arroser « de l’eau de la rivière Véore par le béal des moulins deux siens près, l’un appelé le Pré des Dames et l’autre le Pré de Vercors ».
La porte fortifiée
Cette tour massive est construite avec d’épais moellons. Sous la voûte sont toujours visibles la rainure de la herse et des traces de peinture murale, un blason martelé et quatre gonds de fer.
Au XIX la porte est surélevée et ornée d’imposants mâchicoulis ainsi qu’une toiture.
En 1921 un monument aux morts composé d’un bas-relief et de deux inscriptions, commémoratives est ajouté sur la façade. Il existait deux autres portes aux entrées, la porte du Chaffal et la porte Rencurel.
- En 1850 la municipalité veut détruire la porte fortifiée mais la population s’y oppose ! Et elle obtient gain de cause.
Le clocher Saint-Andéol
Il y avait au Moyen-âge deux paroisses à Chabeuil, la paroisse Saint Jean fondée par les Bénédictins de Cluny avec une église, un petit prieuré et la paroisse Saint Andéol à l’emplacement de la nouvelle.
De l’ancienne, il ne reste que le clocher datant du XIIIe siècle détaché de l’église plus récente. A l’intérieur, se trouvait une petite chapelle en ogives fondée par Jean de Platea avec des fonts baptismaux et un confessionnal. Le clocher était pourvu d’un toit flanqué de quatre clochetons et surmonté d’une flèche porteuse avec un énorme coq que la foudre ébranla.
- Sur les murs sont encore visibles des inscriptions : « L’hérétique m’a démolie et Soyans m’a rétablie de 1602 » et « L’an du seigneur 1504 et le 4 du mois de septembre est mort Jean de Platea bourgeois de Chabeuil qui a fondé et fait élevé cette chapelle pour le salut de son âme… »